Des chevaux au service de la forêt

Durant une quinzaine de jours, des travaux de coupe de bois sont réalisés dans la forêt de Branviel, sur la commune d’Ytrac. Pour la première fois, des chevaux sont utilisés pour sortir les troncs. Et les écoliers ont été invités à découvrir ce travail hors du commun.
Publiée le jeudi 17 octobre 2024

« Les chevaux, c’est un choix assumé de la municipalité »

Le cheval protège la forêt. » Vincent Lechevallier est un homme de terrain. Paysagiste de formation, il décide de s’installer en 2014 comme débardeur. Bûcheron, si certains préfèrent. Mais à la différence de nombre de ses confrères, ilutilise les chevaux en lieu et place des engins forestiers. Et c’est à lui qu’ont fait appel les services de l’ONF et la commune d’Ytrac pour les travaux qui se déroulent actuellement en forêt de Branviel (*). Cette forêt, d’une superficie totale d’environ 250 hectares, occupe un peu moins de 25 hectares sur le territoire de la commune. « Nous avons acheté une parcelle de 2 hectares il y a trois ans, explique Daniel Flory, premier adjoint. Pour éviter une coupe rase », et ainsi protéger encore un peu plus le patrimoine forestier. Les travaux dans la partie ytracoise de la forêt ont débuté le 7 octobre et devraient s’achever cette fin de semaine.
Des écoliers du « Bex » ont pu approcher les chevaux de trait et hier matin sur le site de la forêt de Branviel. « Il s’agit pour l’essentiel d’enlever les bois morts et renforcer ceux qui restent.C’est un travail classique d’éclaircie. Certains  endroits en ont bien besoin, car les arbres sont trop serrés », explique Lydia Morzières, ingénieure responsable de l’unité territoriale ouest du Cantal à l’Office national des forêts. Mais pourquoi faire appel à des chevaux ? « C’est un choix de la municipalité. Un choix assumé, même s’il coûte plus cher qu’avec des engins mécaniques. Pour ce travail, nous pouvons espérer autour de 17.000 € pour la vente du bois. Avec des engins forestiers, nous aurions pu espérer l’équilibre en coût de fonctionnement.
La traction animale va nous coûter un peu plus de 27.000 €. Le chantier sera plus long, plus coûteux, mais plus respectueux de la forêt, des chemins », détaille Daniel Flory. Et il permet, grâce à une charte signée avec l’ONF, d’inviter sur deux demijournées, des écoliers de la commune sur le site. C’était le cas, hier matin, avec trente-deux élèves de l’école du « Bex », sous l’autorité de la directrice Véronique Meinier accompagnée de l’institutrice Stéphanie Escalière et de mamans. « Nous avons travaillé en amont sur la forêt, les métiers liés à la forêt », explique la directrice. Montrant un grand sac rempli de feuilles et de branches, « et nous allons continuer ! ». Ce sera le cas également demain, vendredi, pour dix-huit élèves de l’école d’Ytrac-Bourg. Une balade pédagogique et commentée en compagnie de techniciens de l’ONF, la rencontre avec les professionnels du débardage, et surtout, la découverte de (8 ans, ardennais) et (15 ans, comtois), deux solides et paisibles chevaux de trait de Vincent Lechevallier. Il répondait aux questions des bambins : « Le cheval tire moins gros, mais il passe partout. Il peut faire le tour d’un arbre facilement par exemple. Le tracteur peut tirer plus gros, plus lourd. Mais il prend plus de place et abîme les chemins ». « La traction animale permet de préserver les sols forestiers du tassement en évitant la pénétration des engins lourds dans le sous-bois », précisait Lydia Morzières. Dociles et amicaux, les deux animaux ont été l’objet de toutes les attentions des écoliers. Pour l’heure, l’accès à la forêt dans cette partie ytracoise est interdit au public pour des raisons de sécurité. Les chemins et sentiers seront de nouveau accessibles dès la fin du chantier. (article source journal La Montagne).

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